Pérou 2008-2013 Bernard Bettens EP6

Bernard à la recherche du yavaricola sur la piste de la frontière du Brésil
Bernard à la recherche du yavaricola sur la piste de la frontière du Brésil

Un autre voyage nous permet de remonter l’Amazone, puis le rio Ucayali jusqu’à Genaro Herrera.

À partir de ce village, nous allons marcher sur une hypothétique piste qui doit nous conduire près de la frontière du Brésil, et si nous avons de la chance, de trouver un exemplaire de l’introuvable yavaricola. Le soleil est vraiment méchant et quand nous arrivons enfin à la forêt nous ne trouvons que des flavovittatas qui présentent un patron légèrement différent des patrons connus, sans plus, rien de très excitant. Quant au yavaricola…

Heureusement le village est sympa, le poulet frit bon et les femmes rigolent en voyant passer ces trois étrangers bouffés par le soleil.

Les autres voyages sont des échecs retentissants : 4 voyages pour retrouver, que dis-je essayer de ressusciter le fameux divisoria…

le superbe huallaga
le superbe huallaga

Et que l’on cherche encore aujourd’hui. Des heures, des jours à chercher, à monter, à descendre, à remonter, pour rien. Des voyages où l’on ne voit rien, des jours de désespoir. Ou alors des succès inespérés. Les fameuses arenas blancas, un morph nouveau de fantastica, superbe, qui habite une forêt de moins d’un kilomètre carré et qui risque bien de disparaître : en une année sa superficie ayant diminué du quart. Plus un nouveau flavovittata surprenant, quasiment impossible à reproduire. Un uakarii qui ressemble au drapeau catalan et à celui du Barça, le club de foot de Barcelone , mon préféré (pas le drapeau, le uakarii!)
Le tout dernier de ces voyages à la recherche du divisoria nous réserve une belle surprise, nous tombons par hasard sur une véritable mine de silverstoneis! Elles sont en pleine forme, plus rouges que les plus belles fraises de toute la Californie!

C’est une chance inouïe de voir cette grenouille terrestre en pleine liberté dans le vert luxuriant des pâturages sauvages. Je n’ai pas de mots pour en parler et j’en garde encore gravé en tête le souvenir exact.

Mais je m’aperçois, drame, que j’ai peu ou pas parlé du rio Huallaga (ouayaga!) dont le bassin est le centre de toutes les ranitomeyas péruviennes. Il est superbe de partout et c’est le petit cousin de l’Amazone, mais c’est un enfant difficile, quand il décide de faire une crise…
Allez, je vous en parle la fois prochaine.